Un locataire qui a été informé par Degewo à Berlin loué un appartement en amiante à rénover et rénové avec l'autorisation de Degewo (sans avoir été informé du danger de l'amiante), a respiré une quantité dangereuse d'amiante avant d'apprendre, des années plus tard, qu'il avait été exposé à un tel danger.
Lorsque le locataire a tenté de trouver une solution avec le propriétaire, celui-ci s'est opposé et a refusé avec véhémence de payer une misérable réduction de loyer qui n'aurait en aucun cas effacé ce qui s'était passé. Mais cela aurait été une tentative d'excuse, le minimum de décence que l'on attend dans les relations humaines. La Degewo n'a même pas fait preuve de ce minimum de décence.
Le tribunal n'a pas non plus pu aider le locataire, car le bailleur a fait appel à des avocats stars qui ont également représenté Julian Assange. C'est ce qui ressort de la correspondance du cabinet d'avocats. Avocats Eisenberg, Dr König, Dr Schork publiée sur Wikileaks. En voici un petit extrait :
"M. Assange m'a demandé de vous écrire au sujet de divulgations d'informations que vous avez provoquées et induites et qui, si elles étaient publiées ou diffusées plus largement, pourraient bien mettre en danger de nombreuses personnes". Source Wikileaks
Malgré son indignation face à la "mise en danger de nombreuses personnes", le cabinet d'avocats représentait la Degewo, une entreprise publique qui acceptait volontiers la "mise en danger de nombreuses personnes".
La responsabilité éthique et morale d'un cabinet d'avocats qui représente un client exposant des milliers de personnes au danger est controversée.
Certains affirment qu'il est du devoir d'un cabinet d'avocats de garantir une défense équitable à chaque client, indépendamment de ses actes. D'autres soutiennent qu'un cabinet d'avocats est également éthiquement et moralement responsable de la manière dont il effectue son travail et qu'il ne devrait pas faire partie d'une défense qui met en danger d'autres personnes.
Un cabinet d'avocats devrait exercer son activité de manière équitable et impartiale, en veillant à ce que les droits et les lois soient respectés, même si le client est un meurtrier de masse. Il devrait toutefois éviter argumentations manipulatrices et une tactique basée sur l'inversion victime/coupable pour convaincre le tribunal d'une réalité fictive.
Cette situation est regrettable, car elle sape la confiance du public dans l'État de droit et la capacité du système judiciaire à rendre la justice. Il est important que de tels comportements soient dénoncés afin de créer une culture dans laquelle les droits et les lois s'appliquent à tous de manière égale.
Voir aussi
La santé avant l'argent : un appel à l'avocate Dr. Stefanie Schork

dont je mange le pain dont je chante la chanson